Dans le cadre du cycle de conférences organisé par l'équipe «Pol'Eau» du groupe de recherche «Eau et géopatrimoine».
La conférence
La conférence présente les principaux résultats d’une thèse de doctorat dont l’objectif est de comprendre si les systèmes fédéraux freinent ou facilitent la mise en œuvre d’une gestion intégrée des ressources en eau (GIRE). À l'heure actuelle, les gouvernements et les institutions internationales considèrent la GIRE à l'échelle des bassins versants comme le moyen le plus durable pour la gestion de l'eau. Les premiers cas de GIRE par bassin versant ont eu lieu dans des pays fédéraux (Allemagne et Etats-Unis) au début du XXème siècle. Néanmoins, elle n’est mise en œuvre de manière systématique et relativement homogène que dans les pays centralisés, dans le but de décentraliser la gouvernance de l'eau. Dans les pays fédéraux, l'autorité est déjà plus décentralisée en raison de l'autonomie locale et de la part du pouvoir administratif et politique. En Suisse, la mise en œuvre de la GIRE est encouragée au niveau fédéral tandis qu’au niveau local elle existe de façon hétérogène. Dans les pays fédéraux latino-américains la situation est différente, comme au Brésil où sa mise en œuvre est liée à une volonté de décentralisation et participation après une période dictatoriale. Les principes clés de la GIRE (intégration, décentralisation et participation) n’ont donc pas trouvé la même acceptation dans les deux cas.
La conférencière
Graziele Muniz Miranda est doctorante à l’Institut de géographie et durabilité sous la direction du Prof. Emmanuel Reynard. Entre septembre 2012 et juin 2013 elle a réalisé un stage recherche à travers le financement de la Confédération Suisse et depuis août 2014 elle continue la recherche à travers un doctorat financé par le Programme Sciences sans frontière, du Ministère de l’éducation brésilien.