Conférence publique organisée dans le cadre des Journées biennales de la FGSE
Le permafrost désigne les terrains gelés en permanence. Dans les Alpes, ces conditions se rencontrent généralement au-dessus de 2400 m environ. Avec le réseau PERMOS, la Suisse a la chance de disposer du réseau de monitoring du permafrost le plus dense au monde. L’état et les changements du phénomène y sont documentés à partir des éléments suivants : mesures de la température en forages, changements dans la teneur en eau et en glace du sol, variations des vitesses de fluage de glaciers rocheux. A l’aide de ces différentes données, cette présentation montrera comment le permafrost de montagne se comporte face aux modifications climatiques actuelles.
Éboulements et écroulements rocheux sont les processus géomorphologiques qui affectent le plus profondément l’évolution des parois rocheuses. À haute altitude, ils sont en grande partie attribuables au climat, à travers la dégradation du permafrost, c’est-à-dire le réchauffement des terrains gelés en permanence. Les travaux menés dans le massif du Mont Blanc ont permis d’importantes avancées dans la compréhension de la déstabilisation des parois alpines.
Le « peak oil » était une idée développée dans les années 1970 pour décrire la pénurie éventuelle de pétrole mondial et son éventuelle réduction de l’importance pour l’approvisionnement énergétique mondial. L’utilisation de ce combustible fossile a conduit à un réchauffement rapide et, dans cette présentation, je montrerai comment le recul rapide des glaciers alpins qui en a résulté conduira à une situation de «peak water», un enjeu crucial pour la production hydroélectrique des Alpes. Je montrerai également comment le recul des glaciers qui en résulte a également des implications sur l’évolution du paysage et conduira vraisemblablement à une situation de «peak sediment».