Dans le cadre du Séminaire de recherche de l'IGD «Environnement - Espace - Durabilité»
Les études sur la biodiversité sont l’objet d’une véritable ruée sur les données et l’on assiste à une accumulation sans précédent d’informations sur l’état et les dynamiques des systèmes naturels. Virginie Maris décrira la façon dont cette massification de l’information est à la fois rendue possible par des innovations techniques et institutionnelles et jugée nécessaire, notamment afin d’anticiper les réponses des milieux naturels aux changements globaux. Elle analysera comment cette explosion des données affecte le statut épistémologique des données elles-mêmes mais également la formulation des hypothèses en écologie et les institutions dédiées aux savoirs sur la nature. La chercheuse présentera finalement les répercussions éthiques de ce tournant, qui contribue à une forme d’absorption technocratique de la nature.
Virginie Maris est chargée de recherche au CNRS. Elle travaille au Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive (CEFE – UMR 5175) à Montpellier en philosophie de l’environnement. Ses travaux portent sur les enjeux épistémologiques et éthiques de la conservation de la biodiversité. Elle est l’auteure de Philosophie de la biodiversité – petite éthique pour une nature en péril paru aux éditions Buchet-Chastel (1re édition en 2010 et 2e édition en 2016) et de Nature à vendre - les limites des services écosystémiques paru aux éditions Quae en 2014.
Ses publications sont disponibles sur https://www.researchgate.net/profile/Virginie_Maris