Séminaire interdisciplinaire, organisé dans le cadre du projet ECOPHILY
Le projet ECOPHILY est porté par un collectif de doctorant·e·s en philosophie de l’Université Jean Moulin Lyon 3, de l’ENS Lyon et de l’Université de Lausanne et souhaite interroger ce que la crise environnementale fait à la philosophie, en créant les conditions d’un dialogue entre universitaires et acteurs de terrain.
Cette deuxième séance portera sur les questions d’esthétique et d’environnement en s’interrogeant sur le sens et l’apport d’une écologie en première personne. Nous aurons le plaisir de recevoir Joanne Clavel dont l’intervention est intitulée : « De la science à la danse, petite enquête sur des pensées-pratiques écologiques » et Catherine Larrère qui abordera ensuite la question : «Y-a-t-il une esthétique de la protection de la nature ? ».
Joanne Clavel, chargée de recherche au CNRS (LADYSS, UMR 7533), après s’est être formée aux sciences de l’écologie travaille aujourd’hui en humanités environnementales - art, esthétique, politique - après s'être formée en danse à l'Université Paris 8, en médiation esthétique à l'ULg en Belgique, en humanités environnementales et chorégraphie à UCBerkeley. Elle enquête sur le développement d'une culture écologique, d'un « art de vivre », dans des milieux qui pratiquent le soin aux autres (agriculture, pratiques somatiques et artistiques). Elle co-fonde en 2008 le collectif d'artistes "Natural Movement" afin de tisser art et écologie dans des lieux divers. Elle est l’auteure de nombreux articles, notamment Clavel, J. & Gonzalez R. «Médiation dansée pour une nature en péril», Education Relative à l’Environnement – Regards, Recherches, Réflexions. L’art et l’éducation relative à l’environnement. Sous la direction de Lucie Sauvé et Vincent Bouchard-Valentine. 2108 ; Clavel, J. & Ginot, I. « Pour une Écologie des Somatiques ? ». Rev. Bras. Estud. Presença, Porto Alegre, v. 5, n. 1, p. 85-100, jan./avr. 2015. (en français et en portugais) ; Clavel, J. « L’Art écologique outil de médiation de la Biologie de la conservation ». Natures, Sciences et Sociétés, 4 :12, INRA édition, Paris, 2012. Elle a également contribué à des ouvrages collectifs dont : Clavel, J. & Legrand, M. « Respirations communes: Les pratiques somatiques comme créativité environnementale ». EcoSomatiques, in Clavel J. et Bardet M. (dir.) Deuxième époque, Montpellier, sortie fin 2018 ou Clavel, J. Huellec A-G, Martinez-Takegami, P. « De l’observation à la danse, incorporation de l’altérité animale. L’atelier la Ménagerie en Mouvement », in Michel Briand (dir.), Corps (in)croyables. Pratiques amateurs en danse contemporaine, Centre National de la Danse, Pantin, p.111-123, 2017.
Catherine Larrère, philosophe, est professeure émérite à l’Université Paris 1-Panthéon-Sorbonne. Spécialiste de philosophie morale et politique, elle a contribué à introduire en France les grands thèmes de l’éthique environnementale d’expression anglaise, et à développer la philosophie environnementale, autour des questions de protection de la nature, de prévention des risques et de justice environnementale. Après Les philosophies de l’environnement (PUF 1997) et, avec Raphaël Larrère, Du bon usage de la nature, Pour une philosophie de l’environnement (Aubier 1997, Champs Flammarion 2009), elle a récemment publié, toujours avec Raphaël Larrère, Penser et agir avec la nature, une enquête philosophique, Paris, La Découverte, 2015, Bulles technologiques, Marseille, éditions Wildproject, 2017, ainsi qu’un collectif, Les inégalités environnementales, Paris, PUF, 2017. Elle a également préfacé la traduction de l’article de Christopher Stone, Les arbres doivent-ils pouvoir plaider ? (Lyon, Le passager clandestin, 2017) et édité avec Rémi Beau, les actes du colloque Penser l’anthropocène (Paris, Presses de ScPo, 2018).
Modération : Gérald Hess
Entrée libre, renseignements : diane.linder@unil.ch