Colloque organisé par Barbara Franzé
Depuis quelques décennies l’archéométrie et l’archéologie du bâti connaissent un
développement conjoint remarquable. Appliquées aux édifices médiévaux, ces disciplines
aident de manière substantielle à leur compréhension : si l’étude des élévations permet de
restituer la progression, l’économie et l’organisation du chantier, les méthodes de
l’archéométrie permettent, lorsque les matériaux chronologiquement significatifs sont
conservés, d’obtenir une datation absolue.
Dans les efforts déployés pour la compréhension de l’édifice et l’établissement de
datations scientifiquement argumentées, l’apport de l’image tend à être sous-estimé, voire
négligé: de nature interprétative, le style et l’iconographie apparaissent parfois comme des
indices de moindre valeur objective. Forts de l’idée que les « savoir-faire » et les « vouloirdire
» sont tout autant révélateurs de l’histoire des édifices, nous nous proposons ici de
démontrer que sa pleine et juste compréhension ne peut être obtenue que par le croisement
des indices, dans une approche multi- et pluri-disciplinaire.
Dans le cadre de ce colloque les différents acteurs de la recherche sur le monument
sont appelés à partager leurs expériences, acquises autour d’un ensemble de monuments ou
d’un cas particulier dont la complexité rend nécessaire le croisement des regards.
L’intervention concertée des historiens de l’art et de l’architecture, archéologues du bâti,
épigraphistes, spécialistes des techniques et des matériaux démontrera la nécessité d’une
synergie des disciplines pour mieux comprendre les monuments et obtenir des datations
fiables, contribuant ainsi au renouvellement de la recherche dans notre domaine.