Conférence inaugurale : avec Jean-Baptiste Para
La traduction, dans sa valeur ontologique, ouvre sur le monde et se présente comme une forme d’hospitalité. En quoi la traduction d’une œuvre est-elle chaque fois une expérience neuve ? Quelle pourrait être la devise du traducteur ? Ces questions et quelques autres sous-tendront un propos où se croiseront les chemins du témoignage et de la réflexion. Jean-Baptiste Para, traducteur de l’italien et du russe, est l’invité du Programme Gilbert Musy 2019.
Depuis Chateaubriand et Baudelaire, depuis Hölderlin, Nerval et Mallarmé, il semble bien que quelque chose du destin de la parole se soit joué de plus en plus consciemment dans la traduction. Pour nombre de poètes contemporains, l’aventure de traduire est devenue indissociable de l’expérience d’écriture. « On ne peut traduire, et pourtant on y est obligé. C’est cette impossibilité que j’aime », disait Antoine Vitez. Et il ajoutait : « On est convoqué devant le tribunal du monde à traduire. C’est presque un devoir politique, moral, cet enchaînement à la nécessité de traduire les œuvres. » Traducteur de l’italien et du russe, Jean-Baptiste Para nous livrera ses réflexions sur sa pratique de la traduction.
Inscription conseillée, nombre de places limité
En mai, Jean-Baptiste Para donnera une Master class de traduction poétique. Informations et inscription : www.unil.ch/ctl/pgm