Conférence donnée dans le cadre du séminaire Master en histoire sur l'"Ecriture féminine au siècle des Lumières en Suisse romande". Le 24 février, de 14h15 à 15h45. Depuis quelques années, l’étude des écritures conventuelles a permis d’ouvrir de nouvelles perspectives sur la culture écrite au féminin. Cette typologie particulière de sources s’est notamment révélée du plus haut intérêt pour comprendre les parcours de vie des religieuses et le rôle important joué par les monastères féminins au sein de la société laïque d’Ancien Régime. La conférence va se focaliser sur les chroniques conventuelles, écrits qui mêlent historie et récits de vie, et en particulier sur celle de la Genevoise Jeanne de Jussie (1503-1561) et celle rédigé par les Ursulines de Bellinzone (1730-1846).
Depuis quelques années, l’étude des écritures conventuelles a permis d’ouvrir de nouvelles perspectives sur la culture écrite au féminin. Cette typologie particulière de sources s’est notamment révélée du plus haut intérêt pour comprendre le rôle important joué par les monastères féminins au sein de la société laïque d’Ancien Régime, notamment par le biais de l’engagement constant des religieuses en matière éducative. C’est de ce domaine, dans lequel elles parvinrent à s’assurer une large marge de manœuvres, que traite cette contribution. Elle se concentre sur les couvents de l’actuel Tessin : une région tampon entre l’Italie et les cantons suisses – majoritairement protestants – au nord des Alpes où la réforme catholique bénéficia d’un fort impact grâce au travail de Charles et Frédéric Borromée.