LA CONFERENCE EST MAINTENUE SUR WEBEX. Séminaire interfacultaire en environnement 2020 : Le numérique, l'impensé de l'environnement ?
Le numérique est un univers, avec sa mythologie et sa rhétorique propre: il est infini, illimité, tant dans le temps que dans l’espace. Partant de ce présupposé et en tant que chercheurs en sciences de l’Antiquité, nous questionnerons cet espace virtuel où tout semble possible, où la mémoire et le patrimoine culturels sont dématérialisés et le stockage illimité, alors que les ressources ne le sont pas.
Ces problématiques sont à la base des réflexions de #ASAnumerica, un groupe transdisciplinaire qui interroge les pratiques du numérique au sein de l’archéologie, de l’histoire ancienne et de la philologie grecque et latine à l’Université de Lausanne. Gardiens de la mémoire culturelle du passé, nous soulignerons les liens entre les approches numériques dans nos disciplines et aborderons la question des ressources numériques et naturelles, dont l’exploitation génère des déchets. Dès lors, le numérique est un environnement ni distant ni distinct de l’environnement naturel. C’est pourquoi nous aborderons une approche écologique du numérique et plaiderons pour son utilisation raisonnée, sobre et éthique.
#ASAnumerica est né en 2019 de la rencontre entre trois chercheurs de l’Institut d’archéologie et des sciences de l’antiquité de l’Univerité de Lausanne (ASA).
Leurs recherches vont de la modélisation 3D du temple de Baalshamîn à Palmyre (Dr Patrick M. Michel, chargé de recherches ASA), à la visualisation en réseau des inscriptions versifiées dans le monde romain (Dylan Bovet, assistant diplômé ASA) en passant par l’édition numérique d’un manuscrit byzantin de l’Iliade (Ariane Jambé, doctorante FNS).
Leur collaboration a mis en lumière des méthodes, des pratiques et des réflexions communes autour des nouvelles technologies dans le domaine des sciences de l’Antiquité. #ASAnumerica est attentif à considérer les nouvelles technologies avec un regard critique, aiguisé par les sciences humaines. C’est dans cette optique, qu’il développe une approche qui peut être appelée une « écologie numérique ».