L'atelier de recherche donne la possibilité à des chercheurs en sciences humaines de parler d'un projet en cours dans une ambiance informelle et conviviale.
Quatre fois par année, sur l'heure de midi, l’atelier de recherche donne la possibilité à des chercheurs en sciences humaines de parler d’un projet en cours avec d’autres professionnels.
Dans une ambiance informelle et conviviale, voilà une occasion de bénéficier de conseils, d'identifier de nouvelles sources, de découvrir d'autres méthodes d'analyse ou de créer des synergies.
Le 13 avril 2021, nous aurons le plaisir d'entendre deux présentations:
Aline Johner – Les confréries dévotionnelles en Valais (1700-1850), focus sur les confrères et consœurs de deux communes de l’Entremont
Les confréries dévotionnelles sont omniprésentes dans les communautés alpines durant toute l’époque moderne. Bien que nous connaissions leur existence, leur continuité et alors que les sources les concernant sont nombreuses, peu de travaux se sont pourtant jusqu’ici penchés sur leur histoire. Cette recherche, qui a débuté il y a un an et se prolongera jusqu’en 2024, comprend deux volets, l’un axé sur le Valais, et l’autre sur le Tessin. Ma contribution se focalise sur deux communes de l’Entremont. L’objectif est de mieux comprendre le rôle que les confréries ont pu jouer dans la vie religieuse et sociale des paroissiens et paroissiennes, durant une période qui connait d’importantes transformations politiques et religieuses. Il s’agit donc d’une part de retracer les contours d’un type d’institution encore mal connu pour nos régions, mais également de replacer au cœur de l’étude les confrères et les consœurs, afin d’interroger les attentes et les significations de leur engagement volontaire à une confrérie.
Aline Johner est chercheuse FNS séniore à l’université de Lausanne. Elle a soutenu en 2020 une thèse de doctorat en histoire moderne, et travaille actuellement comme post-doctorante au sein d’un projet FNS dirigé par Sandro-Guzzi Hebb à l’université de Lausanne.
Mélanie Clivaz et Emmanuel Reynard – Les paysages d'importance nationale, quelles prestations pour la société ?
Depuis 2018, l’Université de Lausanne participe avec l’Université de Zurich à une recherche sur les prestations paysagères des paysages d’importance nationale, financée par l’Office fédéral de l’environnement. Les Pyramides d’Euseigne et Lavaux figuraient parmi les cinq sites d’étude. En 2020, trois projets de recherche-action et de communication ont été menés dans le cadre de ce projet dans le Val d’Hérens et en Valais (projet d’établissement du Cycle d’orientation du Val d’Hérens, « Mois du paysage » dans le Val d’Hérens, étude des rivalités entre exploitation et protection dans les sites IFP valaisans). En 2021 et 2022, il est prévu de poursuivre cette étude via une étude en deux volets sur (i) l’évolution temporelle des structures physiques des paysages et des prestations associées à ces paysages et (ii) des perceptions par les habitant·e·s des paysages et des prestations paysagères, avec un triple horizon temporel (passé-présent-futur). Le paysage de montagne est en effet en constante mutation ; il est façonné par de nombreux processus aussi bien naturels qu’anthropiques (agriculture, tourisme, urbanisation, etc.). Le Val d’Hérens n’échappe pas à ces mutations.
Mélanie Clivaz est géographe, chargée de recherche à l’Institut de géographie et durabilité de l’Université de Lausanne. Elle est également chargée de projet au Centre interdisciplinaire de recherche sur la montagne (CIRM).
Emmanuel Reynard est géographe, Professeur de géographie à l’Institut de géographie et durabilité de l’Université de Lausanne. Il est également Directeur du Centre interdisciplinaire de recherche sur la montagne (CIRM).