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Conférence publique du CEG et séance du cours « Introduction aux études genre et théories féministes » avec Yaelle Amsellem Mainguy (INJEP)
Collégiennes, lycéennes ou jeunes actives, issues de milieux populaires, elles ont grandi et vivent dans la frange rurale de l'Hexagone. Celles qui travaillent ont le plus souvent un emploi au bas de l'échelle, quand bien même leur formation leur permettrait de prétendre à "mieux".
Lors d'une enquête menée dans les Deux-Sèvres, les Ardennes, la presqu'île de Crozon et le massif de la Chartreuse, Yaëlle Amsellem-Mainguy est allée à la rencontre de cette partie de la jeunesse a priori "sans problème" et pourtant largement concernée par les grandes évolutions économiques, sociales et politiques du pays. Les "filles du coin" lui ont raconté leur vie quotidienne, leurs relations familiales, leurs amours, les amitiés qui se font et se défont. Elles lui ont confié le poids de la réputation et de la respectabilité, la nécessité d'avoir du réseau et de savoir s'adapter face à l'éloignement des grandes villes et à la disparition des services de proximité. Elles lui ont décrit leur parcours scolaire, leurs rêves et leurs aspirations, et la question qui se pose à elles dès l'adolescence : partir ou rester ?
Yaelle Amsellem Mainguy est sociologue, chargée de recherche à l'Institut national de la jeunesse et de l'éducation populaire, spécialiste des questions de jeunesse, genre et sexualités. Elle est chercheuse associée au CERLIS (univ de Paris) et à l'Ined.
Elle est l’autrice de l’ouvrage « Les filles du coin. Vivre et grandir en milieu rural », paru aux presses de sciences po en 2021.
Depuis plus de dix ans, elle mène des recherches sur la sexualité des jeunes, notamment sur leurs usages sexuels d'internet avec Arthur Vuattoux, la sexualité des mineur·e·s incarcéré·e·s (avec A. Vuattoux et B.Coquard), ou encore sur l'éducation à la sexualité et le consentement.