Séminaire interfacultaire en environnement 2022 : Justice et injustice environnementale (altérités, vulnérabilités, pauvretés)
Depuis l’adoption de la Convention sur la diversité biologique en 1992, puis du Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture en 2001, les connaissances, savoir-faire, innovations et pratiques développés par les communautés locales et les peuples autochtones ont été largement reconnus comme susceptibles de contribuer à la conservation et l’utilisation durable des éléments du vivant sauvage et cultivé. Cette reconnaissance se situe à la croisée de logiques environnementales et économiques hétérogènes qui ont contribué à l’émergence d’un discours valorisant le rôle que les savoirs ancestraux peuvent jouer dans la gestion locale de la biodiversité ainsi que dans l’élaboration de produits à forte valeur ajoutée, notamment pharmaceutiques et cosmétiques. Mais ces logiques et les projets auxquels elles ont donné lieu sont-ils congruents avec les revendications politiques et culturelles portées par les communautés locales et les peuples autochtones ?