De plus en plus présent dans les théâtres et les festivals, le surtitrage est devenu une modalité supplémentaire de la traduction théâtrale, qui appelle des compétences spécifiques et des réflexions nouvelles sur la place de la traduction au théâtre. Rencontre avec deux spécialistes pour faire le tour de la question.
Le surtitrage consiste à offrir la traduction d’une pièce jouée pour un public qui n’en comprendrait pas la langue parlée sur le plateau. De ce dispositif surgissent d’emblée plusieurs questions : si la traduction est diffusée en direct, elle est en réalité préparée à l’avance. Que produit ce décalage temporel associé à un art vivant ? Que signifie regarder et lire à la fois un spectacle ? Faut-il attendre des surtitres qu’ils se fassent oublier ? Ou au contraire leur accorder une complexité textuelle à même d’étoffer l’expérience théâtrale ?
De plus en plus présent dans les théâtres et les festivals, le surtitrage est devenu une modalité supplémentaire de la traduction théâtrale qui appelle des compétences spécifiques et des réflexions nouvelles sur la place de la traduction au théâtre. Il demande non seulement aux traducteur·ices de travailler avec de nouvelles composantes (la vidéo, le direct, etc.), mais il rend aussi une représentation potentiellement dépendante de sa bonne exécution. En cela, il n’est pas seulement une béquille ou un vecteur de transmission, c’est un élément du spectacle à part entière.
Pour réfléchir à la créativité et à l’effet que peuvent susciter les surtitres, David Mass, vice-président de Panthea, viendra parler des solutions imaginées par son entreprise et de sa longue expérience dans le milieu théâtral, notamment en tant que traducteur et opérateur de surtitres. La discussion sera animée par Lydia Dimitrow, traductrice, dramaturge, autrice pour la scène et co-fondatrice de la compagnie Mikro-kit.
Cette rencontre publique a lieu en ouverture de l'atelier thématique consacré cette année à la traduction théâtrale.
La discussion sera suivie d’un apéritif dînatoire.