Journée d'étude proposée par le Centre interdisciplinaire de recherche sur la montagne (CIRM) et le Centre des sciences historiques de la culture (SHC) dans le cadre de la Plateforme Paysage de l’UNIL..
Des infrastructures sont construites en altitude depuis des siècles pour des raisons militaires, agricoles ou de mobilité. Dès le milieu du XIXe siècle sont apparues des constructions touristiques (refuges, hôtels d’altitude, chemins de fer à crémaillère, puis remontées mécaniques). Au début du XXe siècle apparaissent les ouvrages de production énergétique (barrages, prises d’eau, plus tard des éoliennes et installations solaires).
La construction en altitude a été à l’origine de certains mouvements de protection. La Ligue pour la beauté (futur Heimatschutz), créée en 1905, s’oppose à la construction d’hôtels en altitude. Le Club Alpin Suisse s’est engagé très tôt pour le maintien de « paysages non équipés » en montagne et « la lutte contre les profanations de la haute montagne » a été inscrite dans ses statuts de 1907. Des ONG s’engagent pour limiter l’équipement de la haute montagne. Mais la construction d’infrastructures a aussi des effets positifs sur le paysage. Des architectes de renom développent des infrastructures de haute altitude (cabanes, restaurants d’altitude) et nombre de constructions ont acquis une certaine renommée paysagère avec le temps.
Cette journée d’étude souhaite étudier cette ambivalence de la relation entre infrastructures de haute montagne et paysages, en se concentrant sur deux types de paysages alpins – les paysages de l’énergie et les paysages du tourisme – de 1850 à aujourd’hui.
Plus d'infos et programme : https://wp.unil.ch/plateforme-paysage/actualites/2022/1138/