Conférencière: Valérie Gitto-Ripoll (Maître de conférences habilitée à diriger des recherches à l'Université de Toulouse 2 et éditrice du Recueil de médecine vétérinaire de Pélagonius Saloninus dans la Collection des universités de France)
L’importance économique du cheval et des équidés en général dans l’Antiquité gréco-romaine (moyen de locomotion usuel, cheval de course pour le prestige, cavalerie militaire, mule de bât, de trait ou de moulin) a entraîné le développement d’une science du cheval très élaborée, qui possédait ses propres outils destinés à soigner au quotidien (hippologie) autant qu’à pratiquer de la chirurgie de pointe (hippiatrie, inspirée de la médecine humaine). Or, tous ces instruments sont très mal répertoriés dans les découvertes archéologiques : leur spécificité vétérinaire n’est souvent pas reconnue dans les publications, ni leur fonction précise. Nous allons donc rechercher les traces archéologiques des pratiques vétérinaires, en observant les instruments découverts et en cherchant à saisir quelle était leur fonction et comment ils étaient utilisés. Il importe en effet de comprendre le geste, dans une démarche qui est presque celle de l’archéologie expéri-mentale, afin d’être sûr de bien identifier l’objet. Pour cela, nous comparerons les instruments retrouvés avec leur équivalent moderne et nous chercherons leur nom latin ou grec dans les textes hippiatriques antiques.