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Soutenance de thèse de Mathilde Lejeune, dirigée par Edouard Arnoldy et Laurent Le Forestier
Résumé :
Cette thèse s'appuie sur les archives film et non-film du cinéaste belge Charles Dekeukeleire (1905-1971) déposées à la Cinémathèque royale de Belgique. Jusqu’ici rarement explorés, les documents qui subsistent dans le fonds nuancent la place que le réalisateur occupe actuellement dans l’histoire du cinéma, le plus régulièrement intégré aux mouvements de certaines avant-gardes formalistes des années 1920-1930. En réalité, la période d’activité de Dekeukeleire s’étend de 1923 à 1962 et se caractérise par une production large et relativement hétéroclite de films, de critiques et de textes théoriques résolument tournés vers une pensée industrielle alors dominante (par exemple à travers de nombreux films institutionnels). A cela s’ajoute, dès le début des années 1930, une pratique d’archivage de ses propres pensées, effectuée par le cinéaste sous la forme de carnets de notes personnels. Ceux-ci, qui forment les fondations de la présente thèse, regroupent (entre autres) les parties les plus substantielles des réflexions théoriques de Dekeukeleire sur le cinéma : leur exploration, pour le moment inédite, amène à dessiner les contours de ce que l’on peut nommer, chez lui, une forme de programme. Celui-ci repose sur la problématisation par le réalisateur d’une notion complexe aux significations et applications diverses, à des niveaux pratiques et théoriques : l’idée d’un esprit de la machine cinématographique. La majorité de ses productions filmiques comme écrites (publiées et non-publiées) depuis les années 1920 jusqu’aux années 1960 convergent vers cette notion, se faisant les véhicules d’une idéologie machinique propre au contexte socio-culturel qui entoure l’industrie.
> Pour assister à la soutenance en ligne : https://unil.zoom.us/j/5249145699