Dans le cadre du Séminaire de recherche « Marges, environnement, paysages ».
Ce projet de géographie humaine qui s’inscrit dans la continuité de mes recherches postdoctorales sur la toponymie et la cartographie des Alpes vise à mieux comprendre l’évolution des noms de lieux du Val d’Hérens contemporain et la façon dont ces mots cristallisent chez ses habitants leur attachement à la vallée et à leurs propres identités linguistiques et spatiales.
L'approche diachronique privilégiée s’appuie d'une part sur une enquête de terrain et d'autre part sur l’examen de documents publiés ou inédits datant majoritairement des XIXème et XXème siècles. Ce corpus documentaire est constitué majoritairement par le riche fonds toponymique des Archives de l’Etat du Valais, mais aussi par des documents historiques et cartographiques conservés par la Médiathèque Valais. Le travail de terrain mené sur le territoire d'Évolène consiste dans un premier temps en un relevé des toponymes par inventaire de cartes topographiques, un arpentage pédestre en moyenne montagne et une collecte sonore (enregistrement) auprès des habitants rencontrés. Il m'a ensuite mené dans un second temps à inviter les habitants d'Évolène à relier par des dispositifs de cartographie participative les toponymes de la vallée à leurs propres expériences paysagères, linguistiques et mémorielles, pour mieux comprendre la multiscalarité du rapport aux lieux qu'ils négocient dans le langage et tenter d'esquisser sur cette base une approche comparée des ontologies spatiales montagnardes.
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