🌾 La réflexion sur la transition des systèmes alimentaires conduit aujourd'hui de nombreuses personnes à un sentiment d'impasse. Lors des Journées scientifiques de l'agroécologie (3-4 octobre à l'Université de Lausanne), c'est précisément cette situation que nous souhaitons tenter de dépasser avec vous !
Dans une approche misant sur la complémentarité entre connaissances académiques et savoirs de terrain, le Centre de compétences en durabilité vous propose un atelier composé de 4 sessions, dont les objectifs seront de :
Que vous soyez spécialiste, actrice ou acteur des systèmes alimentaires ou simplement intéressé·e par les thématiques, venez participer à ces réflexions fondamentales avec nous !
Par son ancrage local, l'inscription à notre atelier est un peu différente des autres : en cas d'intérêt, écrivez à anouchka.bagnoud@unil.ch.
Chaque agricultrice et chaque agriculteur est unique et doit donc faire face à des enjeux et verrous différents. Cette session visera à approfondir les éléments relatifs à la partie « production » des filières alimentaires.
Elle conduira ainsi à examiner les difficultés liées aux conditions de travail et de vie du monde agricole, ainsi que les différentes perceptions qu’en ont les agricultrices et agriculteurs. On mettra aussi en perspective ces problématiques sociales avec les enjeux de transition des pratiques agricoles : dans quelle mesure la situation sociale peut-elle constituer un frein à la transition ? Du point de vue agricole, est-ce qu’il y a d’autres facteurs qui empêchent la transition ?
Avec les interventions de Anouchka Bagnoud, Durabiliste spécialisée en système alimentaire, Centre de compétences en durabilité, UNIL ; Anne Chenevard, Infirmière, agricultrice et présidente de la coopérative « lait équitable » ; David Bischel, Ingénieur agronome, maraîcher et co-fondateur de la formation en microferme.
Verrous et levier à la transformation et distribution locale
Vendredi 4 octobre, 9h - 10h30
Augmenter la proportion (de production et) de transformation et de distribution locale et durable pourrait être un grand pas, non seulement pour la transition écologique et sociale, mais également pour la résilience des territoires. La situation actuelle apparaît polarisée avec deux courants plutôt hermétiques : d’une part, un courant mainstream, puissant, guidé notamment par les grandes distributions et, d’autre part, des initiatives alternatives à ce courant majoritaire, plus petites, qui ne semblent pas en mesure de se généraliser. Cette session conduira donc à se questionner sur différents enjeux tels que la répartition des marges dans les filières, sur les verrous que rencontrent les artisan.es et les porteurs de projets, mais également sur la résilience des systèmes alimentaires et les enjeux environnementaux et sociaux d’une relocalisation de la transformation et la distribution.
Avec les interventions de Anouchka Bagnoud, Durabiliste spécialisée en système alimentaire, Centre de compétences en durabilité, UNIL ; Armelle Rochat, Cheffe de projet de recherche « Transparence des coûts et marges de Filières Agricoles romandes (FAV) », UNIL ; Astrid Gerz, Experte en valorisation des produits agroalimentaire et membre de l’équipe de coordination de Star’Terre, AGRIDEA.
Habitudes alimentaires et coordination production-consommation
Vendredi 4 octobre, 11h - 13h
La transition des systèmes alimentaires, de la production à la distribution nécessite, pour se constituer et être viable, un alignement des comportements de consommation. Or, malgré les nombreux bénéfices reconnus d’un changement de régime alimentaire comprenant davantage de produits de saison, frais, locaux, biologiques, moins carnés, mais également issus des circuits courts, nos comportements ne semblent pas vouloir significativement changer.
Quels sont les freins à ces changements ? Quelles pistes pour lever ces freins et aller vers un système moins inégalitaire, puisque les populations défavorisées sont aussi celles qui souffrent d’une alimentation moins saine au niveau tant nutritif qu’environnemental ?
Avec les interventions de Cecilia Matasci, Durabiliste spécialisée en analyse des flux de matières et en analyse cycle de vie, Centre de compétences en durabilité, UNIL ; Oriane Sarrasin, Maîtresse d’enseignement et de recherche à l’institut de psychologie et au laboratoire de psychologie sociale, UNIL ; Alberto Silva, Maraîcher, secrétaire politique, Uniterre – Organisation paysanne ; Hélène Bougouin, Fondatrice de Permaculture Pro et doctorante à l’Institut de géographie et durabilité, UNIL.