Une exploration des privations extrêmes de sommeil de femmes mystiques dans les derniers siècles du Moyen Âge.
Dans les récits de la vie des saintes, les veilles sont particulièrement importantes parmi les pratiques ascétiques des femmes, dans la lignée d’une spiritualité féminine mettant le corps en jeu. Le dépassement des besoins fondamentaux révèle leurs capacités hors du commun et surnaturelles, qui contribuent à construire leur réputation de sainteté.
Ces performances extraordinaires en termes de sommeil confèrent à ces femmes en marge de l’Église une voix et un pouvoir qu’elles n’exerceraient pas autrement. Elles leur permettent de contourner la barrière des genres et de se hisser dans la hiérarchie ecclésiastique, en revendiquant un accès direct à Dieu sans l’intermédiaire du prêtre. Cette réputation leur permet d’exercer une influence sur le plan spirituel, social et politique.
L‘atelier est suivi d’une discussion autour d’une collation.