Une conférence qui interroge les limites et les perspectives des méthodes informatiques appliquées à l'histoire de l'art en particulier et aux sciences humaines en général.
IA, intelligence artificielle, machine learning, deep learning ou encore computer vision.
Bien que ces termes nous soient devenus, pour la grande majorité, très familiers, la
réelle compréhension de ces nouvelles méthodes informatiques ainsi que leurs
implications dans la recherche en Lettres restent encore peu claires. Grâce à la
numérisation de nombreuses archives et à la possibilité de détecter de manière
automatique des objets et des corps sur les peintures, l’histoire de l’art n’échappe pas
au phénomène des humanités numériques. Elle devient un terrain d’exploration propice
à la discussion, entre les biais introduits par la numérisation et la détection de la
machine, les limites et nouvelles perspectives méthodologiques et le genre de
connaissances produites.
À travers un cas d’étude sur l’analyse de la main et son langage dans la représentation
picturale européenne du début des temps modernes, les outils informatiques sont
introduits et abordés de manière critique. A l’heure où l’intelligence artificielle nous
semble avoir déjà surpassé les compétences humaines dans de nombreux domaines,
l’intégration de ces technologies en histoire de l’art nous amène un autre discours
composé de nombreux défis, tant pour le domaine des humanités que pour celui de
l’informatique…