Cette journée d’étude est organisée dans la volonté de mettre en dialogue les différentes disciplines pour interroger les enjeux de l’environnement sonore alpin, au-delà d’une dichotomie nature-culture.
Région de frontières, entre nations, cultures, langues et écosystèmes, le territoire alpin concentre autant de topoï identitaires forts et connectés à notre rapport avec la nature, que de défis du progrès et de la modernité. Le son, élément omniprésent de notre rapport au monde, parfois oublié ou pris comme un donné qui nous échappe, fait partie intégrante de cet environnement alpin, le construit et interroge ses mutations. Des pratiques aux nuisances, il questionne notamment la complexité de la double nature des Alpes, verticale et horizontale, rurale et urbaine.
L’expérience du son permet de travailler l’espace alpin comme lieu de vérification et de déconstruction des représentations de la tradition, de la modernité et du progrès, mais aussi de réfléchir aux enjeux majeurs de la société actuelle, telle la fragilité des territoires ou encore la cohabitation entre humains et non-humains.
À côté du paysage visuel, et parfois d’une manière encore plus éclatante dans son évolution, l’environnement sonore alpin nous permet de pénétrer les tensions et les cohabitations présentes dans ce territoire aux multiples facettes. Le son montre lui aussi l’urgence de repenser les relations, les liens entre les êtres vivants, entre humains et non-humains, pour préserver (re)construire des nouveaux espaces de cohabitation, aussi sonores.
En raison du Covid-19, les places sont limitées. Inscription obligatoire jusqu'au 21.10.2020 chez christelle.monnet@unil.ch