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Dans le cadre du cours "Anthropologie du monde arabe" de Irene Maffi, nous avons le plaisir d'accueillir Zakaria Rhani docteur en biologie (Université de Genève) et en anthropologie sociale et culturelle (Université de Montréal).
Résumé
Le processus de réconciliation politique au Maroc s’inscrit dans une histoire récente, marquée surtout par la création, en 2004, d’une Instance d’équité et de réconciliation (IER) dont le rôle est de réparer les victimes de la violence de l’État. Partant de certaines archives issues des investigations de l’IER et de certains témoignages inédits, l’analyse permet d’élucider des aspects importants de la politique de réparation de l’État, tout en éclairant plusieurs zones d’ombre de cette histoire de la violence politique. Les questions posées sont aussi d’ordre méthodologique et théorique : comment approcher la violence et ses mémoires incorporées ?
Biographie
Zakaria Rhani est docteur en biologie (Université de Genève) et en anthropologie sociale et culturelle (Université de Montréal). Il est professeur à l’université Mohammed V de Rabat et professeur invité dans plusieurs universités et institutions de recherche. Ses recherches portent sur l’anthropologie des processus politico-religieux, sur la violence et l’anthropologie du corps et de la mémoire, sur les rapports vivants/non-vivants ainsi que sur l’anthropologie critique du savoir post/colonial. Il a récemment publié : " Akhenzir: Le cancer au Rif et ses mémoires coloniales" (2023); "Le Mouvement du 20 février au Rif : mémoires de violence et réconciliation politique" (2023); "L'inarchivable violence : Témoignages des femmes victimes des Années de plomb" (2021) ; "The Inmate's two Bodies: Survival and Metamorphosis in a Moroccan Secret Prison" (2019) ; "Certifier la perte et la souffrance : violence politique et politique de réparation" (2018).